Le chemin de Stevenson en autonomie - Jour 7

Départ assez tôt malgré que la nuit fut courte après la super soirée d'hier soir. Je veux profiter de la fraîcheur matinale pour me faire la première grande montée. J'ai un litre et demi d'eau, je me dis que ça devrait suffire avant de pouvoir faire le plein.

Je laisse un petit mot et du chocolat aux gourmands qui dorment à point fermer dans leurs tentes... Et c'est parti.

Matin au Serchières

Les Serchières

Dominique du Gîte du Pont de Burgen m'avait bien indiqué, je trouve facilement la route puis le chemin forestier. Je me retrouve assez vite au sommet et j'entame la traversée vers le Col d'Uclas.

Chemin forestier

Le chemin continu sur une crête, puis il devient de plus en plus accidenté, je commence à avoir du mal à faire monter le Carrix ! Je suis même obligé de m'énerver un peu pour que ça passe.

Plusieurs fois tout glisse, je me retrouve par terre avec le GPS qui s'envole de la ceinture... Je n'ai presque plus d'eau et je n'ai pas eu l'occasion de faire le plein depuis que je suis parti ! Vu à quoi ça ressemble sur la carte, ça s'annonce épique !

GR 44D

Col d'Uclas

Le GR 44D

Le GR 44D

Je continue, mais c'est loin d'être mieux, je me retrouve sur un genre de Lapiaz de calcaire avec de nombreux trous dans le rocher ou le Carrix râpe tout du long. Heureusement que c'est costaud et que François, le créateur du Carrix m'a dit que je pouvais y aller avant de le péter ! Donc j'avance comme je peux, c'est la première fois depuis le début du chemin de Stevenson que c'est aussi galère. Mais bon ça doit représenter à peine 5% de l'itinéraire ! Du coup j'en viens à me poser la question « Comment Robert Louis Stevenson était passé avec son âne dans ce genre d'endroit ? ». Il y a de grosses marches pas évidentes ?

Guillaume Bodin

Lapiaz

Enfin la descente est encore pire, j'essaye tant bien que mal de ne pas faire subir de trop gros a coups au Carrix, mais des fois il s'envole d'un bon mètre ! François nous avait dit que c'était fait pour...

Descente sur le GR 44D

Descente sur le GR 44D

Descente sur le GR 44D

Je suis passé en mode d'économie d'eau depuis un petit moment, j'ai fini les tomates et les compotes qui me paraissaient les aliments les plus aqueux que je possédais ! Je ne vais pas mourir, mais j'ai vraiment soif sous ce soleil de plomb.

Guillaume Bodin

Enfin la traversée de cette crête à l'air de s'allonger à chaque pas ! Il faut marcher pour arriver à Alès assez vite et boire un coup, car vu le terrain sur la carte, je n'ai pas l'impression que je vais trouver de l'eau d'ici là...

Le chemin est toujours aussi accidenté et je pas moyen de passer par une petite route ou un chemin forestier sans que ça me rallonge de plusieurs kilomètres.

La dernière montée au sommet du Moncalm ne me parait pas évidente du tout, j'ai repéré sur la carte une variante ressemblant à un chemin forestier, je la prends même si ça rallonge un peu. Il faut que je m'économise, car il me reste 10 ml d'eau au cas où je me sente vraiment mal ! Je finis même par prendre une photo de ma tête pour souvenir...

Le Moncalm

Guillaume Bodin

Alès au fond

Au détour d'un virage, j'aperçois des flaques ! Dans ces moments là, on comprend que les chiens se jettent pour boire, mais vu la couleur et la quantité de moustiques vivants à sa surface, l'idée est vite oubliée. Quelques mètres plus loin, j'entends un petit ruissellement ! D'où vient ce bruit ? Un tout petit ruisseau passe sous la route, il n'y a pas un gros débit, mais assez pour remplir ma bouteille. Je ne sais pas d'où ça vient, je finis ce qu'il me restait et me sers. L'eau est claire, elle ne sent pas mauvais, elle n'est pas stagnante et elle a un goût convenable. Bon c'est vrai qu'il ne faut pas regarder les petits trucs qui flottent de trop près, mais je ne vais quand même pas faire la fine bouche ! Il doit me rester un peu plus d'une heure de marche et je commençais à me dire qu'avec la fatigue et le manque d'eau, un accident était vite arrivé. Et bien, quelques gorgées d'une eau d'on ne sait où, dans ces moments là, ça fait du bien !!!

Flaques

Une pause eau

Au dessus d'Alès

J'en avais presque oublié mon genou droit qui me tire toujours. Je finis cette éternelle descente et commence à entrer dans les quartiers résidentiels d'Alès. Je dois trouver un gîte pour dormir, nous sommes dimanche, je n'ai aucun contact, je n’ai pas envie de chercher et je n’ai pas envie que ça coûte plus de 80€ ! À peine je dis ça que je passe devant un gîte de type maison bourgeoise, le Mas de Rochebelle. Ça risque d'être plus cher que prévu, mais j'en peux plus, je suis fatigué et je décide d'entrer.

La propriétaire me dit bonjour par la fenêtre, je lui demande si il lui reste une chambre ? Elle me dit que oui. Sans demander le prix, je lui dis que je la prends ! Elle me dit que c'est 60€ avec le petit déjeuner. Parfait !

Mas de Rochebelle

Et c'est là que se termine le périple du Chemin de Stevenson. Je passe l'après-midi à me laver, dormir, manger... Je fais un petit tour dans Alès pour trouver une pizza pour le soir !

J'ai dû faire un peu plus de 200 kilomètres en 7 jours avec de bons dénivelés, c'était assez intense. Heureusement que j'avais le Carrix, car 95% du temps c'était beaucoup plus agréable que fatiguant même si dans certains endroits accidentés c'est moins évident. D'un autre côté, comme il est renforcé, ça ne pose pas trop de problèmes de rayer un peu la peinture...

carrix

Autant dire que ce périple m'a fait un grand bien ! J'en avais vraiment besoin...

Mots-clés: step by step, photo, randonnée, chemin de stevenson, gard

 

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Le realisateur de documentaire Guillaume Bodin au domaine de la soufrandiere à Vinzelles Guillaume Bodin

Je voulais devenir vigneron en biodynamie mais les traitements chimiques ont tout remis en question. Je me suis reconverti dans le documentaire.

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